La Décision

La Décision

Isabelle Pandazopoulos

Gallimard, Scripto 2013

246 p.

9.50 €

Résumé éditeur

Un matin, Louise, excellente élève de terminale S, a un malaise en plein cours de maths. Quelques instants plus tard, elle accouche seule d'un enfant dont elle ne savait rien, qu'elle n'a pas attendu, encore moins désiré. Assaillie de questions, Louise, la jeune fille sans histoires, croit devenir folle. Pourtant l'évidence est là : ce bébé de 3,3 kg, son fils. Comment l'accepter? Soutenue par sa famille, ses amis et les professionnels qui l'entourent, Louise va découvrir la vérité et réapprendre à vivre.

Mon avis - attention spoilers

Plusieurs narrateurs, proches de Louise, famille ou personnels de santé, prennent d'abord la parole pour témoigner ou expliquer ce qui s'est passé ce matin-là au lycée. Puis viendra la parole de Louise, qui, comme eux, ne comprend pas ce qu'elle vient de vivre, ni d'où vient ce bébé, elle qui jure ne jamais avoir eu de relations sexuelles, et qui devra pourtant prendre une décision quant à l'avenir de son petit garçon. Le mystère entourant cette naissance et l'acceptation de cet enfant constituent le point central de ce roman, qui aborde des thèmes peu connus et peu développés en littérature jeunesse, l'accouchement sous X, le déni de grossesse, et l'une de ses causes possibles, ici, un viol.

"- Je n'ai pas encore eu l'occasion d'en parler avec Louise. Elle est en état de choc et nous l'avons mise sous calmant. Pour le moment et jusqu'à demain matin, elle dort. L'enfant, un petit garçon, est à la nursery. Louise a quelques jour pour prendre une décision. Mais nous comptons, au vu des circonstances, la garder ici plus longtemps, si nécessaire.

- Une décision ?

- Un accouchement sous X, donc l'abandon de ses droits en vue d'une adoption. Ou le contraire, le choix d'élever son enfant.

- Mais il hors de question qu'elle élève ce bébé. Elle est brillante à l'école, elle veut faire des études... C'est une évidence, elle ne voulait pas de cet enfant, son corps a parlé pour elle !" p.34-35

"Je suis seule dans cette chambre où tu n'es pas. Seule dans mon corps, seule dans ma tête et pourtant nous sommes deux." p.45