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Calypso
17 janvier 2018

Vous n'aurez pas ma haine

haine

 

Vous n'aurez pas ma haine

Antoine Leiris

Le Livre de Poche, 2017

128 p.

3.90 €

 

 

 

 

 

 

Résumé éditeur

Antoine Leiris a perdu sa femme, Hélène Muyal-Leiris, le 13 novembre 2015, assassinée au Bataclan. Accablé par la perte, il n'a qu'une arme  : sa plume. À l'image de la lueur d'espoir et de douceur que fut sa lettre «Vous n'aurez pas ma haine», publiée sur Facebook quelques jours après les attentats, il nous raconte ici comment, malgré tout, la vie doit continuer.
C'est ce quotidien, meurtri mais tendre, entre un père et son fils, qu'il nous offre.

 

Mon avis

Suite à la publication de son texte sur Facebook, j'avais vu une interview d'Antoine Leiris sur un plateau télé. Il m'avait beaucoup touchée et je m'étais dit que je lirai son témoignage.

Ce récit est court mais d'une grande force, on s'en doute vu le sujet abordé... Découpé journée par journée à partir de la nuit du drame, Antoine Leiris raconte comment il a appris la terrible nouvelle et comment la vie a du continuer malgré tout pour lui et son petit garçon, seuls malgré l'aide que de nombreuses personnes, proches ou anonymes, leur ont proposée.

L'auteur ne s'étale pas sur sa peine, reste pudique, mais nous bouleverse en racontant cette lourde épreuve à traverser avec son fils de 17 mois à peine, trop petit pour comprendre ce qu'est la mort, avec au centre de son témoignage, ce texte bouleversant publié sur Facebook, "Vous n'aurez pas ma haine", dans lequel il s'adresse directement aux terroristes.

 

 

"D'une rafale de mitraillette, ils ont dispersé notre puzzle. Et, lorsque pièce après pièce nous le recomposerons, ce ne sera plus le même. Il manquera quelqu'un sur le tableau, il n'y aura plus que nous deux, mais nous prendrons toute la place. Elle sera avec nous, là, invisible. C'est dans nos yeux qu'on lira sa présence, dans notre joie que brûlera sa flamme, dans nos veines que couleront ses larmes.
Nous ne reviendrons jamais à notre vie d'avant. Mais nous ne construirons pas une vie contre eux. Nous avancerons dans notre vie à nous."

 

 

"Vendredi soir vous avez volé la vie d’un être d’exception, l’amour de ma vie, la mère de mon fils mais vous n’aurez pas ma haine. Je ne sais pas qui vous êtes et je ne veux pas le savoir, vous êtes des âmes mortes. Si ce Dieu pour lequel vous tuez aveuglément nous a faits à son image, chaque balle dans le corps de ma femme aura été une blessure dans son cœur. Alors non je ne vous ferai pas ce cadeau de vous haïr. Vous l’avez bien cherché pourtant mais répondre à la haine par la colère ce serait céder à la même ignorance qui a fait de vous ce que vous êtes."

 

 

 

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