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Calypso
29 avril 2018

Le dieu oiseau

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Le dieu oiseau

Aurélie Wellenstein

Scrineo, 2018

336 p.

16.90 €

 

Ma note : 19/20

 

 

 

 

 

 

 

Résumé éditeur

Une île. Dix clans. Tous les dix ans, une compétition détermine quel clan va dominer l’île pour la décennie à venir. Les perdants subiront la tradition du « banquet » : une journée d’orgie où les vainqueurs peuvent réduire en esclavage, tuer, violer, et même dévorer leurs adversaires.
Il y a dix ans, Faolan, fils du chef de clan déchu, a assisté au massacre de sa famille. Sauvé par le fils du chef victorieux, Torok, il est depuis lors son esclave et doit subir ses fantaisies perverses. Sa seule perspective d’avenir est de participer à la compétition de « l’homme-oiseau », afin de renverser l’équilibre des pouvoirs en place et de se venger.
Qui du maître ou de l’esclave va remporter la bataille ? Quel enjeu pour les habitants de l’île ? Quel est le prix à payer pour la victoire ?

 

Mon avis

La fantasy n'est pas un de mes genres littéraires de prédilection mais j'avais tellement aimé le précédent roman d'Aurélie Wellenstein, La mort du temps, que j'ai eu très envie de découvrir Le Dieu oiseau. J'admire toujours autant l'imagination dont sait faire preuve cette auteure pour nous emmener dans d'autres mondes, si bien pensés qu'ils paraîtraient presque réels. Celui-ci, sombre et cruel dans les lois qui le régissent, m'a fait penser à l'univers de Game of Thrones et le duo Faolan / Torok me rappelait celui de Theon Greyjoy / Ramsay Bolton. Les personnages sont justement une autre force de ce roman :  loin du héros lisse ou cliché, Faolan est avant tout un jeune homme brisé par son passé d'esclave et les épreuves qu'il a du traverser mais il est aussi attaché d'une certaine manière à son ancien maître, son seul repère depuis 10 ans. Réussir la compétition de l'homme-oiseau, c'est prendre sa revanche sur les humiliations quotidiennes et le massacre de sa famille lors du banquet, c'est prouver à Torok et à lui-même qu'il peut être son égal. L'auteur va alors pousser son personnage jusqu'au bout de lui-même, que ce soit dans les épreuves physiques à passer ou dans son désir de vengeance... Un héros complexe donc, qui va nous surprendre dans ses choix tout au long du roman !

 

 

"Cependant, une partie de lui demeurait viscéralement liée à son ancien maître. Pire encore, en dépit de toutes ces horreurs, il éprouvait pour lui une reconnaissance trouble : sans lui, sans cet enfant qui l'avait réclamé à l'époque, dans la démence du banquet, il serait mort. Il aurait été dévoré comme son père. Torok lui avait sauvé la vie. Et pendant dix ans, Torok avait été toute son existence. Faolan n'avait jamais été seul. De façon folle, il s'était accroché à son tortionnaire, car sa famille décimée, cet homme était tout ce qui lui restait."

 

"Depuis des siècles, ils s'étripaient pour plaire aux dieux et expier une faute dont personne ne se souvenait. Cette tradition serait-elle un jour abolie ? D'une génération à l'autre, les peuples restaient prisonniers de leur haine et la transmettaient, intacte, à leur descendance. Pourtant, c'était peut-être cela qu'attendait Mahoké : qu'un jour, l'un d'entre eux ait l'abnégation de renoncer à sa vengeance et de ne pas initier le banquet."

 

 

 

 

Merci aux éditions Scrineo

scrineo

 

 

 

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Commentaires
B
belle couverture ...
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