Papa est en bas
Papa est en bas
Sophie Adriansen
Nathan, 2018
120 p.
5.95 €
Ma note : 20/20
Résumé éditeur
Ça s’est fait petit à petit. A présent, voilà, le papa d’Olivia est en bas, sans trop d’espoir que ça s’arrange. Atteint d’une maladie qu’il surnomme « la tartiflette », il ne peut plus monter l’escalier de la maison. Le quotidien de toute la famille se réorganise autour de lui à mesure que son état s’aggrave. Pourtant, la vie doit continuer pour Olivia, entre fou-rires et larmes, auprès de sa maman, de son chat et surtout de son papa.
Mon avis
Sophie Adriansen aborde ici un thème doublement difficile, celui de la maladie qui frappe subitement un proche et les choix qui s'imposent. En peu de pages, elle va réussir à nous faire passer par toutes sortes d'émotions grâce à la justesse de son ton, celui d'une enfant qui voit son quotidien bouleversé par l'état de santé de son père qui se dégrade mais qui garde espoir jusqu'au bout.
Impossible de ne pas verser une larme tant ce roman est poignant et les personnages attachants !
"Depuis quelque temps, papa se tenait à la rampe pour grimper l'escalier qui mène aux chambres. Il le montait plus lentement, aussi. Et puis, il se déplaçait moins. Il trouvait toujours un prétexte pour ne pas se lever de table. Il était toujours en train de faire quelque chose quand on sonnait à la porte. Il avait toujours une raison de ne pas monter tout de suite quand on l'appelait à l'étage. Il ne se penchait même plus pour attraper Cyrano et le câliner. J'avais cru que mon papa préféré, comme j'aime l'appeler, avait attrapé la maladie de la paresse ; il avait attraper la maladie tout court."
"Tout ce qui m'était inaccessible quand j'étais petite l'est devenu à papa. C'est normal d'être petite avant d'être grande, mais être cloué à un fauteuil sans être vieux ni avoir eu d'accident, ça ne l'est pas.
Pourtant, je n'ai jamais entendu papa se plaindre. Est-ce qu'il le fait quand je ne suis pas là ?
Et je ne l'entends pas non plus moins rire qu'avant.
Mon papa est extraordinaire. Mais ça, je n'ai pas attendu l'arrivée de Tartiflette pour le savoir."
Merci aux éditions Nathan