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Calypso
2 juillet 2019

Swimming pool

swim

coeurs-amour-icone-9074-128 Swimming pool

Sarah Crossan

Rageot, 2018

252 p.

14.90 €

 

Ma note : 20/20

 

 

 

 

 

 

Résumé éditeur

Kasienka vient d’arriver en Angleterre avec sa mère. Elle qui n’a jamais connu que la Pologne fait sa rentrée dans un pays qui n’est pas le sien, avec des gens qu’elle ne connaît pas, dans une langue qu’elle maîtrise mal. Et le soir venu, de quartier en quartier, elle cherche son père, qui a quitté le domicile familial sans laisser d’adresse. Bref, ce pays est gris, humide, et parfois assez inhospitalier. Heureusement, il y a la piscine, il y a l’eau. Et dans l’équipe de natation, il y a William…

 

 

Mon avis

De Sarah Crossan, j'avais adoré Inséparables, une de mes plus belles lectures de 2017. J'avais d'ailleurs eu l'occasion de partager mon enthousiasme avec l'auteure que j'avais rencontrée sur le SLPJ et l'avais conseillé pour la sélection Défi Babelio Ado de cette année.

Swimming Pool sera aussi un coup de coeur, l'auteure a su me toucher une nouvelle fois. J'avais un peu peur de ne pas accrocher au thème de la natation qui est annoncé dès le titre et la couverture, mais, même s'il est important, il reste assez secondaire. J'ai donc été surprise que ce roman aborde plutôt le sujet du harcèlement scolaire, ainsi que celui de la famille séparée / recomposée, la relation mère-fille, et celui, évidemment, de l'immigration. J'ai été touchée par le personnage de Kasienka et les épreuves qu'elle traverse, qu'elles soient propres à sa situation d'étrangère ou celles de n'importe quelle ado.

Comme dans Inséparables, on retrouve une écriture très particulière, sous forme d'une succession de textes courts qui rappellent des poèmes en prose. Les jeux avec les mots et leur mise en page servent alors le contenu du récit, un procédé rafraîchissant et intéressant à faire découvrir à des ados ! J'ai juste trouvé que l'auteure aurait pu davantage jouer avec, en particulier dans les passages aquatiques, ce qui me semblait être le cas dans son précédent livre.

Enfin, si je ne vous avais pas encore convaincu de le lire, la traduction a été réalisée par la talentueuse Clémentine Beauvais.

 

 

"Je n'aurais pas su quoi faire de Mama,
Rentrée à la maison
Toute mélangée,
Comme les lettres de Scrabble dans le sachet,
Lourde d'une tristesse sauvage,
Si clairement affichée
Sur son visage."

 

 

"Quand il sourit c’est comme si devant moi
Une torche s’enflammait,
Éclairant le monde, même ses plus noirs recoins,
Et je ne peux simplement pas concevoir
Que tout le monde ne soit pas amoureux de lui."

 

 

"Les enfants marron
Jouent avec les enfants blancs.
Les enfants noirs
Jouent avec les enfants marron.
Ils se courent après,
Mains en l'air, comme des bois de cerfs.
Et hurlent et se bousculent.

Je ne suis pas la bienvenue dans leurs jeux.
Pourquoi ? Je suis trop blanche.

Personne n'aime le trop-blanc.
Ce blanc de l'Est, ce blanc de glace,
Ce blanc des hivers polonais,
Ce blanc de la peau des vampires.

Marron, ça va - enfin en général.
Mais pas trop-blanc. Ça ne passe pas."

 

 

 

 

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