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Calypso
9 novembre 2019

Soif

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Soif

Amélie Nothomb

Albin Michel, 2019

162 p.

17.90 €

 

Ma note : 14/20

 

 

 

 

 

 

 

Résumé éditeur

« Pour éprouver la soif il faut être vivant. »

 

Mon avis

Comme de nombreux lecteurs d'Amélie Nothomb, j'attends tous les ans son nouveau roman avec impatience. En général, on me l'offre à Noël ou j'attends qu'il sorte en poche mais cette année, j'ai sauté dessus quand je l'ai trouvé dans une braderie de livres car je ne pouvais pas attendre, ce titre faisant beaucoup parler de lui pour le sujet choisi, celui de la crucifixion du Christ, racontée de son point de vue, avec un certain angle de la part de l'auteure : pourquoi Jésus a-t-il accepté d'être crucifié ? Voilà une question qui l'obsédait depuis des années et dont elle tente une réponse.

Je suis sortie mitigée de cette lecture. J'ai aimé retrouver la plume d'A. N. et la rétrospective de la vie de Jésus avec ce choix de le prendre comme narrateur, mais j'ai aussi été gênée par l'image qu'elle donne de lui, qui n'est pas du tout celle que j'ai personnellement en tant que chrétienne. Plusieurs passages m'ont fait tiquer et je me disais que Jésus, tel que je me le représente, n'aurait jamais pu avoir de telles pensées, le trouvant même désagréable dans ses réflexions très / trop "humaines" et modernes. C'est peut-être ce qu'a voulu montrer A. N., un Jésus avec des failles, un homme comme les autres, mais moi ça m'a mise plutôt mal à l'aise... Je suis aussi restée sur ma fin quant aux explications des miracles, bien que l'auteure nous en fasse une proposition acceptable, et sur la quasi absence de Dieu si ce n'est pour tenir des propos sarcastiques à son sujet.

D'autres passages m'ont marquée, dans le bon sens cette fois, comme celui de la crucifixion, que l'on attend puisqu'il est évidemment au centre de ce roman : il fallait oser se mettre à la place de Jésus pour imaginer ce qu'il a pu ressentir au moment de la sentence de son jugement, durant les heures qui précédèrent et sur le chemin de croix puis au moment de la crucifixion.

Je pense également que, pour lire ce roman, il faut bien connaître la vie de Jésus pour saisir toutes les références aux passages et personnages de la Bible qui vont être évoqués dans ce bilan de vie que fait le narrateur. L'aspect philosophique du texte pourra aussi en rebuter certains, avec cette idée de soif à éprouver / étancher comme fil conducteur des pensées de Jésus.

J'attends d'avoir l'avis de mon entourage, qui va le lire à son tour, pour échanger autour de ces impressions mais sur le même sujet, j'ai largement préféré le roman d'E.E. Schmitt, L'évangile selon Pilate.

 

 

 

 

« C’est par amour envers sa création que mon père m’a livré. Trouvez-moi acte d’amour plus pervers. »

 

 

 

"Je ne savais pas que je mourrais ainsi. Ce n'était pas une mince nouvelle. J'ai d'abord pensé à la douleur. Mon esprit s'est dérobé : on ne peut pas appréhender une souffrance pareille."

 

 

 

 

 

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Commentaires
K
Je suis en train de le lire. J'en suis à peu près à la moitié. Je me réservais ce livre depuis des semaines pour le lire sereinement pendant les vacances. Quelle déception ! Du coup, je suis venue lire ton article car il me semblait bien que tu n'avais lu ! Et je rejoins complètement ton analyse...Heureusement que c'est Amelie, avec son style...sinon, je crois que j'aurais déjà abandonné...
Répondre
L
J'ai été un peu "choquée" par ce livre, car il faut être sacrément culotté pour oser faire parler Jésus. Mais j'ai aimé !
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