Filles uniques. 1, Paloma
Filles uniques. 1, Paloma
Beka, Camille Méhu
Dargaud, 2021
56 p.
12.50 €
Ma note : 15/20
Résumé éditeur
Apolline, Céleste, Chélonia et Sierra sont scolarisées dans le même établissement. Ces jeunes filles ont un point commun : elles sont isolées, mises à l'écart par les autres, parfois harcelées. Un jour, Chélonia décide de les réunir pour leur faire une proposition. Elle aimerait fonder avec elles le « club des mal-barrées ». Sa raison d'être : leur permettre de briser leur solitude et de devenir plus fortes, en somme, pour enfin « exister pleinement ».
Leur premier objectif consiste à convaincre Paloma de les rejoindre. Adolescente rebelle et solitaire, celle-ci a épuisé plusieurs familles d'accueil. Elle vit désormais chez Liselotte, une femme habituée à héberger des jeunes en difficulté. Les quatre nouvelles amies pourront-elles l'aider à surmonter son passé ?
Dans ce premier tome d'une série en cinq volets, servi par le trait subtil et les couleurs sensibles de Camille Méhu, les BeKa abordent avec justesse les thèmes de l'adolescence difficile et des dysfonctionnements familiaux.
Mon avis
J'ai bien aimé le principe de cette série, articulée autour d'un club qui réunit des ados rejetées par les autres à cause de leur différence, de natures diverses. Chaque tome est consacré à l'une des filles, ici Paloma. Je ne l'ai lu que très peu de livres sur cette thématique de la famille d'accueil et du mal-être qui peut habiter les enfants placés, c'est donc un autre point qui m'a plu dans cette BD.
La colère de Paloma l'isole et la rend agressive avec tout le monde, y compris envers la dernière famille d'accueil en date, une femme d'une patience extraordinaire chez qui elle restera plusieurs années. C'est sûr que Paloma n'est de prime abord pas un personnage attachant, mais connaître son histoire permettra de mieux comprendre d'où lui vient cette colère et d'apprendre à l'apprécier par la suite, comme ses nouvelles amies.
Par contre, si je comprends la volonté d'essayer de coller au langage d'ados, j'ai vite été agacée par les dialogues très fleuris qu'on trouve dans cette BD jeunesse (ex: Elle "a des seins énormes ! Je crois que si j'étais un mec, j'adorerais me la tamponner !")