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La vague

Todd Strasser

Pocket, 2009

154 p.

6.40 €

Ma note : 18/20

Résumé éditeur

Pour faire comprendre les mécanismes du nazisme à ses élèves, Ben Ross, professeur d’histoire, crée un mouvement expérimental au slogan fort : « La Force par la Discipline, la Force par la Communauté, la Force par l’Action. » En l’espace de quelques jours, l’atmosphère du paisible lycée californien se transforme en microcosme totalitaire : avec une docilité effrayante, les élèves abandonnent leur libre arbitre pour répondre aux ordres de leur nouveau leader.
Quel choc pourra être assez violent pour réveiller leurs consciences et mettre fin à la démonstration ?

Mon avis

J'avais déjà adoré et vu plusieurs fois l'adaptation en film, et ça sera un coup de coeur pour le livre également, même si plusieurs éléments diffèrent et que j'ai une préférence pour le film.

L'histoire de ce roman est une histoire vraie, celle d'un professeur qui, dans les années 70, a mené une expérience avec ses lycéens pour tenter de répondre à l'une de leur question : comment a-t-on pu laisser faire les nazis durant la Seconde Guerre Mondiale ? N'ayant pas de réponse à leur donner, il va chercher un moyen de leur montrer les mécanismes d'un mouvement totalitaire en procédant avec eux par étapes, mais sans leur expliquer le but de son expérience. Les élèves vont très vite se prendre au jeu de "la Vague" et recréer, sans s'en rendre compte, une dictature au sein même du lycée, similaire à celle des nazis. Ce qui devait être une simple expérience pédagogique dépasse alors complètement son créateur.

L'expérience de Ben Ross fait vraiment froid dans le dos mais elle est aussi fascinante d'efficacité ! Discipline par la répétition des ordres, sentiment d'appartenance à un groupe avec signes de reconnaissance et foi aveugle dans un leader (ici, leur professeur) jusqu'à la perte totale de leur libre-arbitre, exclusion de ceux qui n'adhèrent pas au mouvement, censure de la presse, toutes les étapes d'un parti totalitaire sont reproduites progressivement par les élèves et leur professeur, lui-même pris au piège du sentiment de pouvoir que lui a donné cette expérience.

Le roman est très court et va à l'essentiel, ce qui accentue l'impression que tout est allé très vite, contrairement au film qui développe davantage la propagation du mouvement. La fin diffère aussi de celle proposée dans le film mais je les trouve aussi pertinente l'une que l'autre.

C'est donc une histoire qui me semble importante à faire découvrir à nos élèves de 3è, que ce soit le roman ou le film, pour comprendre le passé et ne pas reproduire les mêmes erreurs.

" Si l'histoire est condamnée à se répéter, alors vous aussi, vous voudrez tous nier ce qui vous est arrivé dans la vague. En revanche, si notre expérience est réussie, et vous admettrez que c'est bien le cas, vous aurez appris que nous sommes tous responsables de nos propres actes et que nous devons toujours réfléchir sur ce que nous faisons plutôt que de suivre un chef aveuglément;
et pour le restant de vos jours, jamais, au grand jamais, vous ne permettrez à un groupe de vous déposséder de vos libertés individuelles."

"Un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir."

La vague

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