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Couleurs de l'incendie

Pierre Lemaitre

Le Livre de Poche, 2019

672 p.

9.20 €

Ma note : 17/20

Résumé éditeur

Février 1927. Après le décès de Marcel Péricourt, sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l'empire financier dont elle est l'héritière. Mais elle a un fils, Paul, qui d’un geste inattendu et tragique va la placer sur le chemin de la ruine et du déclassement.
Face à l'adversité des hommes, à la corruption de son milieu et à l'ambition de son entourage, Madeleine devra mettre tout en œuvre pour survivre et reconstruire sa vie. Tâche d'autant plus difficile dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l'incendie qui va ravager l'Europe.

Mon avis

Ayant adoré Au Revoir là-haut, j'attendais avec impatience la sortie poche de la suite de cette saga familiale, cette fois centrée sur le personnage de Madeleine Péricourt, la soeur d'Edouard. Je pensais d'autant plus adorer ce 2è tome que Madeleine était un personnage que j'aimais beaucoup, cependant, j'ai assez vite deviné que ce ne serait pas le même coup de coeur...

Passés les premiers chapitres, qui sont aussi stupéfiants que ceux qui ouvraient Au-revoir là-haut, je me suis perdue dans les nouveaux personnages masculins, voire dans l'ensemble de cette histoire de corruption et de vengeance, très proche du polar donc, un genre qui ne m'est pas familier et dont je ne raffole pas. Idem pour le contexte historique que j'ai eu plus de mal à maîtriser que dans Au-revoir là-haut, celui de l'entre-deux-guerres. Je comprenais bien sûr les allusions à la montée du nazisme mais beaucoup moins celles sur la situation économique et politique des années 30. Pourtant, j'ai eu envie de m'accrocher (malgré les presque 700 pages tout de même), parce que j'appréciais de retrouver l'écriture de Pierre Lemaître et que je me doutais bien que les rebondissements à venir compenseraient les difficultés que j'ai pu rencontrer. Et j'ai bien fait car l'auteur fait une fois de plus preuve de beaucoup d'imagination !

"Ce jeune homme disposait [...] des deux qualités indispensables au métier de journaliste : être capable de discourir sur un sujet auquel on ne connaît rien et décrire un événement auquel on n’a pas assisté."

"La conversation suivait un parcours immuable. La politique d'abord, puis l'économie, l'industrie, on terminait toujours par les femmes. Le facteur commun à tous ces sujets était l'argent. La politique disait s'il serait possible d'en gagner, l'économie, combien on pourrait en gagner, l'industrie, de quelle manière on pourrait le faire, et les femmes, de quelle façon on pourrait le dépenser."

Couleurs de l'incendie

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