Elle s'appelait Tomoji
Elle s'appelait Tomoji
Jiro Taniguchi
Rue de Sèvres, 2015
174 p.
17 €
Ma note : 17/20
Résumé éditeur
Taniguchi met ici en scène la rencontre entre deux adolescents dans le Japon de l’entre-deux guerres (1925-1932). Tomoji vit dans la campagne au nord du mont Fuji, tandis que Fumiaki fait ses premiers pas de photographe à Tokyo. L’auteur nous fait découvrir avec sa sensibilité habituelle ce qui va unir ces personnages.
Une histoire inspirée de personnages réels qui fonderont par la suite une branche dérivée du bouddhisme.
Mon avis
C'est le premier manga que je lis de Taniguchi, un mangaka incontournable dont je n'avais encore lu aucun titre. J'ai d'abord trouvé cette histoire très triste, Tomoji cumulant les drames au sein de sa famille et une vie très simple dans la campagne japonaise des années 1920. Mais les explications données sous forme d'interview à la fin du livre nous éclairent sur l'aspect biographique de ce manga, ainsi que sur les choix narratifs de Taniguchi. En effet, il a choisi de ne montrer que l'enfance de Tomoji, son adolescence et sa rencontre avec celui qui deviendra plus tard son mari, avec un parallèle entre les vies des deux personnages. L'histoire s'arrêtera à leur mariage et leur installation en tant que jeune couple pour laisser sous silence le projet qui les a rendus célèbres : la création d'un temple près de Tokyo. Taniguchi a voulu montrer comment cette vie simple qui fut la leur les a amenés à cette branche spirituelle, tout en se permettant d'intégrer une part de fiction dans son oeuvre, qui est d'ailleurs à l'origine une demande du temple.
J'ai un avis mitigé sur ce manga car je suis restée complètement sur ma fin avec ce choix d'arrêter l'histoire de Tomoji avant la création du temple, et donc de nous priver d'informations sur celle-ci.