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Calypso
19 juillet 2015

Koridwen

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 U4 : Koridwen

Yves Grevet

Nathan, Syros, août 2015

360 p.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Résumé éditeur

Cela fait 10 jours que le virus U4 accomplit ses ravages. Plus de 90% de la population mondiale est décimée. les seuls survivants sont des adolescents. L’électricité et l’eau potable commencent à manquer, tous les réseaux de communication s’éteignent. Dans ce monde dévasté, Koridwen, Yannis, Jules et Stéphane se rendent, sans se connaître, à un même rendez-vous. Parviendront-ils à survivre, et pourront-ils changer le cours des choses ?

Koridwen a survécu à tous les habitants de son hameau de Bretagne. Avec l'aide d'Yffig, elle les a inhumés les uns après les autres, puis le vieil homme est lui aussi décédé. Le jour de ses 15 ans, suivant les dernières volontés de sa mère, la jeune fille ouvre une enveloppe laissée par sa grand-mère. Dans ce courrier, il est question d'un long voyage et de mondes parallèles.

 

 

Mon avis

 

Je vous avais déjà parlé de la saga U4 avant même de commencer à les lire puisque j'avais eu la chance d'être invitée à son lancement en présence des 4 auteurs. Pour rappel, cette série comporte 4 romans pour une même 1 histoire, 4 personnages aux 4 coins de la France qui vont suivre un appel commun et finir par se rencontrer. Mais chaque livre a sa propre fin, peut se lire indépendamment et sans ordre préétabli. Une prouesse réalisée par quatre grands écrivains de la littérature jeunesse !

 

 

J'ai voulu commencer la saga par un auteur dont je ne connaissais pas encore l'écriture, Yves Grevet :

Avant la coupure définitive d'électricité, Koridwen reçoit sur Internet le message de Khronos demandant aux meilleurs joueurs de Warriors of Time de se rendre à Paris le 24 décembre, à minuit, pour tenter de sauver l'humanité. Selon lui, un voyage dans le temps permettrait de stopper la propagation du virus qui a décimé la planète mais épargné mystérieusement les adolescents. Dubitative quant à cette possibilité mais poussée par la lettre de sa grand-mère lui certifiant un grand destin et n'ayant plus rien à perdre, elle quitte sa Bretagne natale pour rejoindre le point de rendez-vous.

Sur sa route, elle embarque son cousin Max, seul rescapé de sa famille. Déficient mental, elle va devoir veiller sur lui à chaque instant. Or, la traversée en tracteur sera longue et périlleuse et le danger partout. Des groupes d'ados se forment et s'organisent dans les villages et les villes pour survivre mais représentent autant de menaces, surtout quand on est une fille...

 

Au gré des rencontres de nos deux personnages, on en apprend plus sur la situation du pays et sa gestion suspecte par les militaires. Mais ce que l'on attend peut-être le plus, c'est évidemment la rencontre de Koridwen avec les autre héros de la série. Les auteurs ont ainsi construit chaque tome : dans les deux premières parties, le héros / l'héroïne est "seul(e)", dans la troisième il / elle rencontre un des autres personnages et dans la quatrième, tous sont réunis. Et bien cette construction est tout simplement géniale et on ressent même une certaine jubilation de rencontrer les héros des autres romans, même sans avoir encore lu ceux qui leur sont consacrés ! Personnellement, j'attendais ces interventions presque davantage que de découvrir comment se terminerait l'histoire. 

 

Côté rythme et écriture, on a entre les mains un vrai roman "page-turner" comme on les aime en science-fiction ! Les chapitres sont courts et correspondent à une journée en suivant un calendrier allant du 1er novembre au 24 décembre. Pas le temps de souffler, ni pour Koridwen, ni pour le lecteur ! Ecrit à la première personne, on partage ses doutes et moments de découragements mais aussi de courage et vivons l'aventure pleinement à ses côtés. Yves Grevet a apporté un peu de fraîcheur, de mysticisme et d'originalité dans cet univers post-apocalyptique en donnant à son personnage un héritage issu du folklore breton sur lequel l'histoire sera ici beaucoup centrée. Koridwen se sent ainsi investie d'une mission, en digne descendante de sa grand-mère guérisseuse dont elle récupère les herbes et ustensiles. Son don irait encore plus loin avec la capacité de voir l'avenir en rêves... De même, les couplets d'une chanson traditionnelle vont revenir dans le roman, comme un leitmotiv, au gré des étapes importantes qu'elle franchira.

 

Une héroïne touchante qui choisit de survivre pour donner sa chance au destin qui lui est promis.

 

 

"Cela faisait deux jours que je n'avais pas rencontré un humain vivant. Le dernier habitant d'ici est mort avant-hier. Il s'appelait Yffig. C'était un homme pragmatique. Dès qu'il a appris par la télé l'ampleur de l'épidémie provoquée par le virus U4, il s'est préparé au pire. Il s'est rendu chez Kiloutou pour louer une pelleteuse avec un godet adapté pour creuser les tranchées.

Avec son engin, nous avons inhumé les neuf autres personnes du hameau. Il m'a montré comment l'utiliser au cas où j'en aurais besoin. Il a eu bien raison parce que c'est moi qui l'ai enterré. J'en ai profité pour creuser mon propre trou. Quand le mal me rattrapera ou bien que je n'en pourrai plus, je plongerai dedans. Et tant pis s'il n'y a personne pour m'ensevelir à ce moment-là." p.14-15

 

 

"- Je me raccroche aux paroles de ma grand-mère qui m'a dit que j'avais une mission à accomplir, que la vie des hommes dépendait de moi... et que, par conséquent, je n'avais pas le droit de mourir." p. 175

 

 

 

Merci aux éditions Nathan

 

 

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Commentaires
L
J'ai vraiment hâte de le lire celui-ci !! :)
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Calypso
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