Dix

Dix

Marine Carteron

Rouergue, 2019

304 p.

14.80 €

Ma note : 17/20

Résumé éditeur

Ils sont dix. Sept adolescents et trois adultes, sélectionnés pour participer à un escape game littéraire et passer à la télévision en prime time. Direction : un manoir sur une île coupée du reste du monde. Un endroit si isolé que personne ne vous entendra crier, gémir ou appeler à l'aide. Et quand la mort décide de frapper les candidats un par un, une seule question : qui est le coupable ? un seul but : survivre !

Mon avis

J'ai lu Dix petits nègres il y a longtemps et, sans me rappeler de tous les détails, j'en garde un super souvenir. L'histoire m'est vite revenue avec l'arrivée des 10 personnages sur l'île et la découverte d'un échiquier les représentant, éliminés chacun à leur tour pour expier une faute commise que la justice avait laissé passer. C'était donc audacieux de la part de M. Carteron de transposer cette série de massacres à un groupe d'ados, leur professeur et infirmière scolaire, et de moderniser l'histoire en les faisant participer à un escape game littéraire. Les références aux contes de fées et à la mythologie serviront de décors et d'indices dans ce huis-clos machiavélique où les scènes de meurtres sont bien gores car décrites en détails. Âmes sensibles s'abstenir !

Si l'idée était géniale de moderniser l'histoire d'A. Christie et que l'auteur a fait preuve de beaucoup d'imagination pour construire cette version, ce ne sera malheureusement pas le coup de coeur que l'on m'avait promis. Je reconnais que tout est bien pensé et cohérent, mais j'ai été un peu déçue par la justification de tous ces meurtres. J'ai aussi trouvé que les actes passés des personnages n'étaient pas toujours très clairs car sous-entendus et qu'il n'y avait peut-être pas besoin d'aller aussi loin dans certains des profils, qui peuvent mettre mal à l'aise.

Je reste quand même sur un avis général très positif et suis contente d'avoir enfin découvert la plume de M. Carteron, dont je lirai avec plaisir d'autres romans. Celui-ci me marquera en tout cas.

"Il y avait bien pire torture que ne pas savoir. Le pire c'était de savoir... et de ne pas pouvoir le prouver."